« Convainquez quelqu’un qu’il a des risques de mourir si vous ne le protégez pas : vous en ferez ce que vous voulez. » Jean-Dominique Michel, anthropologue de la santé, novembre 2020.
Je crois qu’il est devenu légitime de se demander si notre pays est sorti de l’état de droit et s’il s’oriente, au fur et à mesure des événements, de la manipulation des peurs par nos gouvernants et de l’augmentation de notre docilité, vers une dictature. Ne nous laissons pas leurrer par les annonces prétendument « rassurantes », « raisonnables » et « responsables » de notre président hier soir à 20h.
Rendons-nous compte que nous avons été, sur les cinq dernières années, trois ans en « état d’urgence », justifiant et centralisant toutes les décisions dans les mains si ce n’est d’un seul, en tout cas de quelques uns, à savoir notre gouvernement. Rendons-nous compte que désormais il paraît évident que la Sécurité (et, avec elle, la « Santé »), passent devant la Liberté.
Rendons-nous compte que désormais, nous acceptons de remplir une attestation pour le simple fait de sortir de chez nous, que nous acceptons de cacher notre visage, que nous laissons grandir nos enfants dans un monde sans visage, quand bien même le fait de porter un masque dans la rue et lorsqu’on est bien portant est, si ce n’est critiqué, au moins questionné, par l’OMS elle-même. Que nous acceptons que la police nous verbalise si nous nous déplaçons et montrons notre visage.
Rendons-nous compte de la gravité de la loi dite « de sécurité globale » passée en première lecture à l’Assemblée nationale ce weekend. Rendons-nous compte que, pour lutter contre le risque de lynchage via les réseaux sociaux, on interdit, peu ou prou, de filmer la police, rendue ainsi plus facilement capable d’exactions éventuelles. Beaucoup d’autres solutions pour lutter contre le phénomène de lynchage et la perversité grandissante des réseaux sociaux existent. Pourquoi ne pas, par exemple, rétablir, comme c’était le cas de Facebook au moment de sa création, que les réseaux sociaux soient interdits aux mineurs ? De telles solutions sont, il faut le reconnaître, bien moins lucratives, quand on connaît l’efficacité de la publicité sur les réseaux sociaux auprès des populations jeunes. De telle solutions auraient le tort, en outre, d’empêcher l’abrutissement généralisé qu’exige le consumérisme.
Rendons-nous compte que sous couvert de lutte contre le terrorisme, au nom, non de la liberté d’expression, mais d’un prétendu « droit au blasphème » (ou droit à l’insulte), nous justifions de sécuriser toujours plus nos rues, nos lieux de culte, tout en excitant la colère des populations les unes contre les autres. Oui, car en faisant appel à la peur (rappelons la phrase, retirée un peu tard, de M. Darmanin : « La peur doit changer de camp. »), nous n’obtiendrons jamais rien qu’une chaîne sans fin de violence, verbale, morale, ou physique.
Voyant tout cela, j’appelle désormais chacun de mes amis et tout citoyen français à résister de façon non violente, par quelques actes concrets :
Sortons de chez nous. Allons voir nos amis. Allons voir notre famille, nos proches. Occupons-nous des pauvres. Manifestons et protestons contre les lois iniques.
Ne faisons plus d’attestation. Nous sommes sortis de l’état de droit, ne nous laissons pas faire par la peur de recevoir une amende. Si nous sommes assez nombreux à le faire, la police ne pourra rien faire – et nous arriverons peut-être même à aider nos policiers à se rendre compte de la gravité de ce qui leur est demandé depuis des mois.
Ne portons plus de masque dans la rue et si nous sommes bien portants. « Le visage est ce que l’on ne peut tuer » a écrit Emmanuel Lévinas.
Enfin, et à plus moyen terme, refusons de nous laisser vacciner du Covid dans l’immédiat, quand bien même cela deviendrait un jour obligatoire sur le territoire national. Les vaccins validés à la va-vite actuellement dans le monde, aux Etats-Unis, en Chine,… utilisent des technologies qui n’ont encore jamais été testées sur l’homme. Nous ne sommes ni en Chine, ni en Russie, où les gouvernements ont l’habitude de tester des vaccins à grande échelle. Ne nous laissons pas faire. Au-delà de polémiques complotistes, ne nous laissons pas faire. Des traitements existent comme alternatives au vaccin. Des traitements peuvent être développés, n’obligeant pas des populations entières à subir le test d’un vaccin aux technologies hasardeuses.
Quoi qu’il arrive, en tout cas, gardons la joie au coeur, nous sommes appelés à vivre libres et à aimer. C’est notre non violence et notre capacité d’amour qui nous rendront vainqueurs.