Les événements et la douleur personnelle que je vis actuellement me font me confronter à l’incompréhension voire à la colère de ceux qui, dans mon entourage, ne comprennent ni n’acceptent que, chaque jour, je décide de pardonner le mal qui m’est fait. Ah, nous sommes bien dans un monde qui ne pardonne pas. Un monde de justiciers, de rancuniers, de petites ou d’immenses blessures, non lavées et non résolues par l’Amour et le pardon. Pas étonnant que nos familles s’effondrent voire s’étripent, que nos relations s’affaissent ou se sclérosent ! Le monde a oublié ce qu’est l’Amour, à savoir aussi la plus grande capacité de pardon possible, qui donne une joie nouvelle à chaque fois qu’on le met en pratique, une joie qui permet d’avancer, de rester profondément en paix, de continuer de vivre sans se rétrécir ni s’aigrir le coeur.
Quelle chance dans mon malheur j’ai de réussir chaque jour à pardonner autant qu’à demander pardon ! C’est ce qui fait que je tiens encore debout et que je m’affermis, tant sur le plan moral, physique, spirituel que psychologique. Pardonner, chaque jour, c’est ce qui me permet de continuer d’aimer, envers et contre tout. C’est ce qui me permet de regarder ceux qui me persécutent avec un regard plein de larmes, de joie et d’amour en même temps. Demander pardon à ceux à qui je fais du mal, autant que me pardonner à moi-même (grâce à Dieu) du mal que je fais, me permet aussi de continuer de vivre pour de bon. De vivre toujours mieux car avec un coeur toujours plus grand.
Bien sûr, il est parfois difficile de pardonner quand on a malheureusement vécu de trop grandes blessures. Cela peut prendre des années pour que le coeur et l’esprit se remettent, c’est humain, c’est normal. Pardonner peut demander quelque chose de surhumain. C’est dans ces cas-là que l’on peut penser que sans un Dieu aimant et surnaturel, impossible de pardonner avec nos seuls moyens humains ! Mais quelle joie quand on finit par y arriver ! Qu’est-ce qu’on se sent bien !
Alors pardonnons, pardonnons à nous-mêmes d’abord le mal que nous nous reprochons de commettre, pour pardonner à ceux qui nous entourent ! C’est ça qu’est bon !