La plus grande liberté ne consiste pas à nous dédouaner de notre condition humaine exclusivement par la technique et la science. Au contraire, dans beaucoup plus de cas que ce que l’on admet communément, à la fois servis et asservis par les progrès de la science, nous nous emprisonnons dans notre peur et notre refus de la maladie et de la mort.
Sommes-nous libres en n’acceptant plus de vivre un jour la souffrance qui fait pourtant, il faut le dire même si c’est malheureux, partie de la vie ? Ne sommes-nous pas plus libres en nous préparant à l’éventualité de sa venue et en lui faisant face lorsqu’elle survient ?
Il existe même des personnes dans le monde qui savent faire de leur souffrance une source de grande fécondité lorsque, par exemple, ils parviennent à se dépasser eux-mêmes (par exemple, pour certains handicaps physiques) ou se mettent à l’écoute de ceux qui, comme eux, vivent la souffrance.